Michèle POLLONI

Maman,

Merci d'avoir eu, jusqu'aux derniers instants, ta combativité... afin que je puisse te dire au revoir, en te souhaitant un agréable et beau voyage.

Lorsque je suis rentré dans ta chambre, je t'ai trouvé, égale à
toi même.

Le visage fermé, la respiration forte et rapide, luttant encore et encore... dans ton sommeil, contre qui, contre quoi... ?

C'est l'éternelle question, qui restera sans réponse, comme bien d'autres choses.

Je t'ai pris la main et t'ai longuement parlé.

Puis, en t'embrassant sur le front, pour te dire au revoir, je t'ai demandé de partir en paix avec...

Et là, j'ai réalisé, que tu m'avais bien entendu, car ton agitation s'est totalement apaisée, et tu as presque esquissé un sourire.

C'est déjà "énorme", quand on te connaît bien.

J'ai alors compris, que le guerrier que tu as été toute la vie, que je t'ai connu, avait enfin décidé, d'aller dans la lumière...

Maman,

Merci, merci, merci.

Pour tes bons petits plats, d'avoir fait de ton mieux, d'avoir été dure, un peu trop à mon goût, pour que mes sœurs et moi ayons une meilleure vie que toi.

J'ai été présomptueux en demandant d'être ton fils, c'est un combat de chaque instant et j'ai fini, par rendre les armes, ces dernières années.

Ton fils, Olivier qui t'aime.