Delia MORRIS

J'ai rencontré Delia lors de mon passage à Marseille dans ma fonction d'enseignante au centre bouddhiste kadampa Menlha, j'habitais tout près de chez elle et nous nous sommes liées d'amitié avant de nous perdre de vue après mon déménagement sur Nice. J'ai dans mon cœur ce souvenir d'une femme en avance sur son temps, poétique et libre, cultivée et spirituelle, riche d'une grande bonté et d'une rare considération pour chaque être. Toutes mes condoléances à vous, je vous accompagne dans cette peine par mes prières et mes pensées.

Delia, je t'ai connue un peu tard. J'ai toujours été impressionnée par ton enthousiasme, ta curiosité, ta bienveillance, ton immense culture. Je me souviendrai de ton sourire et de ton éternel chapeau, vissé sur la tête en été, élégante silhouette. Au revoir !

I will never forget the first time I met Delia. She was waiting for me at an outdoor seat of a café in Castellane. That was the summer of 2010. She looked incredibly posh wearing a white summer hat. I liked her at first sight. We chatted as if we had known each other for years – partly because she and my partner were of the same nationality and the same age.

For several years whenever I visited Marseille, I would stay in her home and we would go to the same restaurant at Vieux Port. We enjoyed simple things such as going to expositions; having afternoon tea whether it was at home or outside; or visiting the local produce place. We shared our ups and downs but mostly laughter. That was such a fantastic time...

Delia was very intelligent and very special. She was kind. She was beautiful. I love her. I miss her.

Sam, Daniel, and Joshua, Delia was so proud of you all - I share your grief and hope you feel surrounded by love and prayers. May your fond memories bring you peace and comfort during this difficult time.

Je ne peux malheureusement pas être là à Marseille, mais peut-être n’est-ce pas si important. Ce qui aurait été vraiment important c‘était d’être présent lorsque Delia n’était pas encore tout à fait étrangère à elle-même mais déjà recluse. Nous ne sommes pas venus à elle, sans doute par peur d’éprouver à travers notre conversation les premières atteintes de sa maladie, et de cela, je tenais à le dire à Dan, Sam et Jojo, je ne suis pas très fier.
Nous connaissions Delia depuis que ses enfants et les nôtres étaient en culottes courtes, nous partagions le goût du jazz et il est certain qu’elle a, dans ce domaine, considérablement élargi notre culture, notamment à travers les concerts du Méjean ; nous avons aussi fait ensemble le pèlerinage à Marciac, mais surtout nous avons traduit à deux voix bon nombre de livrets de CD, d’autres textes aussi, et c’est de cette collaboration amicale que je voudrais dire quelques mots.
L’anglais était la langue maternelle de Delia, la mienne est le français, mais chacun avait une connaissance intime de la langue de l’autre… intime, mais pas parfaite, pas, comment dire, « de l’intérieur ». Nous formions donc en cela un couple idéal, à tel point qu’à plusieurs occasions, quand surgissait une difficulté, celui de nous deux qui trouvait la formulation la moins imparfaite ce n’était pas toujours le « native speaker», parfois c’était l’autre.
Je garde un souvenir chaleureux de ces longues séances de complicité intellectuelle à la maison, toujours suivies d’un bon repas, et je crois aujourd’hui que c’est ainsi que toute activité de traduction devrait idéalement se construire, cela fera sans doute sourire les traducteurs, mais je parle d’un monde idéal qui ne serait pas gouverné par l’économie.
Si je croyais qu’il existe un petit espace au paradis pour les traducteurs, j’aimerais bien y retrouver Delia.
Claude Lacotte

Je garde le souvenir d'une mère soucieuse de l'éducation de ses 3 enfants, que le cours de la vie a amené à élever seule. De trois enfants, faisant le nécessaire pour l'aider dans cette tâche, sans que cela ne les empêchent de vivre leur jeunesse, toujours accompagnée d'une énergie positive et d'une lucidité qui parfois fait défaut à beaucoup d'entre nous à cette période de la vie.

Je garde le souvenir d'une collection d'albums de jazz que nous écoutions chez elle et qui m'a permis de découvrir et d'aimer cette musique qui me suit depuis.

Delia peut être fière de ce que ses enfants ont accompli et de valeur telle que la fidélité en amitié qu'elle a réussit à leur inculquer.

J'ai une pensée particulière pour ses enfants en ce moment de deuil, leur souhaitant de continuer à cultiver la force de vie que leur mère leur a transmis.

Delia, j'ai partagé tant de choses avec toi et tes 3 fils.
Je garderai en mémoire le son du jazz qui rythmait ta maison, les vacances passées ensemble, ton soutien permanent et ton implication quotidienne pour aider les autres.
J'ai toujours admiré ta force face aux épreuves, et respecté l'éducation donné à Josh, Sam et Daniel (pourtant on ne t'a pas toujours ménagé tous les 4).
I love you from the bottom of my heart !

Je tiens à vous présenter mes sincères condoléances en cette période difficile. Toutes mes pensées vont vers vous et votre famille, la grande dame qu’était votre maman va nous manquer.

Salomé de Giovanni, la fille de marie Hélène